dimanche 5 août 2007

PREMIÈRE ÉTAPE : BARCELONE


J-1 avant le départ

Le mardi, de nombreux EEDF se sont réunis à Bécours pour partager la soirée d’anniversaire du scoutisme atour d’un repas trappeur. Des concerts ont rythmé la soirée jusqu'à une heure du matin. Les plus vaillants sont restés autour du feu pour une veillée qui a duré toute la nuit, les autres ont rejoint leurs duvets, luttant contre l’excitation du départ imminent.


Mercredi 1er août, Le jour tant attendu est arrivé

Les dernières heures de la Caravane sur Bécours furent entamées par la cérémonie du lever du soleil, où les scouts ont pu renouveler solennellement leur engagement. Notre départ fut célébré comme un événement, en présence pour l’occasion du maire de Millau et de quelques journalistes. Après les discours, la présentation des équipes et quelques jingles pour détendre l’atmosphère, ce fut le moment que tout le monde attendait. L’émotion était à la mesure de la joie que nous avions d’entendre ronronner le moteur fraîchement réparé par Georges (notre chauffeur), Gwen et Pascal. Muchissimas gracias !!

Evidemment, le chemin vers notre première ville-étape fut bien moins exotique que ce que le programme augurait. Nous avons, après quelques kilomètres, du nous arrêter prestement dans un garage de Millau pour quelques derniers réglages. Manque de chance, la pièce manquante pour le bon fonctionnement du bus n’est trouvable qu’à Montpellier. Aucune inquiétude, la route reprend après quelques minutes, direction Montpellier pour se munir du précieux sésame. Cette fois-ci, c’est la bonne, les derniers réglages sont effectués par quelques garagistes curieux et amusés par notre invraisemblable carrosse.
En route pour Barcelone.

On passe les mésaventures techniques qui animent un peu nos premières centaines de kilomètres (la trappe ouvrante du toit du bus qui menace de s’envoler lorsque l’on dépasse la folle vitesse de 25 km/h, on s’est vus obligés de la condamner au Scotch). Quelques kilomètres, quelques heures et quelques degrés Celsius en plus, l’Espagne nous ouvre ses portes. Le trafic et de petites erreurs d’orientation nous ont fait arriver juste à temps (après 11h de route !) pour le spectacle son et lumière que nous avaient préparé les éclaireurs catalans.
Barcelone … et rencontre avec les escoltes catalans

L’équipe de Lille doit certainement aux talents de son orientation et à son fringuant « Team Fallus » (un Renault Trafic fatigué mais vaillant) d’être arrivé en premier dans la capitale catalane. Les « Afros-Jojo » de Toulouse ont du tourner 4 heures autour de l’école de Pirineus, notre point de chute, avant de nous retrouver trop tard pour le spectacle malheureusement.
En fait de spectacle, nous fumes pris en otage par une poignée de catalans en armes et grimés en résistants au fascisme de 1939. Conduits de force jusqu’à l’un des trois Turons (collines) de Barcelone, notre troupe, sous la menace d’un bombardement, se refugia dans un authentique blockhaus datant de la guerre civile espagnole. Les catalans nous expliquèrent leurs conditions de vie et la raison de leur combat. Le spectacle se termina tragiquement par ces quelques mots : « L’homme est la meilleur arme, il peut voler, il peut tuer, mais il a un seul défaut ; il peut penser ». La fin de journée s’est terminé par un frugal repas froid dans notre étape Barcelonaise, tout en continuant à penser aux images que le spectacle n’a pas manqué de nous offrir.

Barcelone by day et promenade pour la paix

Retour au Turon de la Rovira pour une explication géographique et historique de ce quartier pittoresque de la ville. C’est aussi l’occasion de livrer nos premières impressions à la presse télévisée locale (Television de Catalunya). Le début d’après midi fut l’occasion pour les caravaniers de découvrir le centre national des escoltes catalans, puis de visiter le centre ville d’une manière très originale. A la place d’un guide plus conventionnel, ce furent trois joueurs de percussions africaines qui prirent la tête de notre cortège vert pomme. Et ce fut la fiesta endiablée dans les rues piétonnes, dans les Ramblas, dans les différentes plazas du centre ; et ce, jusqu'à la place de la Cathédrale.

L’heure de la vérité a sonné : premières confrontations au public pour les équipes qui présentaient leurs animations.
18h, c’est l’heure tant attendue pour proposer aux passants nos activités préparées et répétées en France. Sitôt le « drap de la Paix » déposé, les pots de peinture n’étaient pas encore ouverts que déjà, de nombreux curieux s’affairaient autour du stand de l’équipe de Bègles. Energie, jovialité et multilinguisme furent les atouts qui leur assurèrent un succès indiscutable. La tache fut plus compliquée pour l’équipe du Nord-Pas-de-Calais et le stand plus long à mettre en place. Il leur a fallu redoubler d’efforts pour amener les Barcelonais à aller au delà de la réflexion demandée et du temps de participation inclus. Néanmoins, le résultat est satisfaisant, et les petites difficultés rencontrées vont permettre à l’équipe d’améliorer leur activité.

Le premier obstacle rencontré par la Croix Rouge, fut la nécessité de repenser le Raid Cross dans le cadre de courtes sessions et avec des participants un peu volages. Dix minutes d’installation plus le manque de matériel et un terrain difficile à maitriser ont légèrement épicé la difficulté de la mise en place. Après quelques hésitations, les équipiers de la CRF ont finalement décidé de battre le pavé pour attirer de jeunes proies dans les mailles du Droit International Humanitaire.

Nos nouveaux compagnons catalans, en partenariat avec « l’école de la culture de la paix » de Barcelone, ont présenté une activité dans laquelle il fallait écrire ou dessiner son idée de la paix. Après, ils ont fait aussi un petit jeu, dans lequel les participants se sont posés la question « c’est quoi la paix ? ». Et il fallait le représenter avec des gestes. Après ils ont travaillé sur les différents genres de violence ; directe, culturelle et structurelle. Ils ont réussi à manager à la fois leurs activités et le déroulement global de l’après midi. Pour les prochaines villes étapes, ils ont préparé plusieurs choix d’activité qu’ils feront évoluer ou compiler selon les animations et la façon dont se déroulera la caravane.

La morale de cette journée, au-delà de toute prise en compte matérielle et organisationnelle, c’est que la motivation permettra sans aucun doute aux différentes équipes de confirmer et même dépasser tous les espoirs que nous avions en ces journées ; la diffusion d’un message de paix.
Soirée à l'école Pirineus.

De retour à l’école, les escoltes et les collas de diables (« groupes de diables » organisés pour les animations de fêtes populaires) nous ont présenté un impressionnant spectacle de feu : les acteurs déguisés en diables dansaient sous des projectiles enflammés. Une poignée de téméraires caravaniers ont bravé la peur des flammes pour sautiller nonchalamment dans cette parodie infernale. La fin de soirée fut l’occasion de faire découvrir aux nouveaux caravaniers et autres scouts présents le théâtre forum des « Midi-Py ». Des débats passionnés s’en suivirent après l’intervention d’un scout italien. Une nuit de plus dans le gymnase de l’école pirineus et à 08h30, c’est déjà le départ pour la longue route qui sépare Barcelone d’Algeciras. L’objectif, c’est de traverser l’Espagne du Nord au Sud, d’Est en Ouest, en deux jours…

L'ÉQUIPE DES ESCOLTES CATALANS

Hola! Els 4 participants d’Escoltes Catalans ja ens hem incorporat a la Caravana de la Pau. Som 3 noies i 1 noi entre 19 i 23 anys i estem molt contents de participar en aquest projecte. Volem gaudir-ne al màxim, aprendre molt i conèixer món i diferents cultures.

Salut ! Les 4 participants d’Escoltes Catalans nous avons rejoint la Caravane pour la Paix. Nous sommes 3 filles et 1 garçon âgés de 19 à 23 ans et on est très contents de pouvoir participer à ce projet. On veut profiter au maximum, apprendre beaucoup et connaître le monde et différents cultures.