dimanche 12 août 2007

Du souk de Safi, nous prenons la route vers Agadir.


Après la belle soirée d’hier, nous sommes allés visiter le musée de la céramique de Safi où nous avons pu voir des différentes pièces de tout le Maroc et des différents outils quotidiens. Ce musée est dans l’ancienne Medina. Après, nous sommes montés vers le château appelé « Bureau Arabe » duquel nous avions une belle vue de la ville. Près du château il y avait le quartier des fours, pour faire la céramique.
Ensuite nous sommes descendus jusqu’au souk où nous nous sommes promenés tranquillement. Quelqu’un a essayé d’acheter des « babouches » et quelques autres ont réussi à le faire !
Comme nous devions prendre la route vers Agadir (la prochaine ville étape) nous avons dit au revoir à nos amis de NPDC parce qu’ils restaient quelques jours à Safi avec les scouts de la ville avec lesquels ils ont un partenariat.
Finalement nous avons pris le joli bus qui nous accompagne toujours; il est devenu notre petite maison où nous partageons beaucoup d’heures pendant que nous traversons une partie de l’Afrique…
Monsieur Abdelilah Rakaz, Responsable des Scouts de Safi vient avec nous jusqu’à Agadir ! Merci !

On the Road Again.


Un nouveau départ se prépare. Nous faisons nos adieux à Redouane et à toute sa famille, et nous le remercions de tout cœur pour l’accueil qu’il nous a réservé. Pascal profite de la cérémonie pour lui remettre un petit cadeau au nom de la Caravane : un couteau laguiole aux inscriptions des EEDF ; Redouane possède - pour l’instant du moins – le seul et unique exemplaire trouvable au Maroc. Et il faut préciser, que Pascal n’a pas omis de réclamer un dirham à Redouane, pour ne pas couper le fil de l’amitié.
Et hop ! ON THE ROAD AGAIN !
Les Midi-Py sont les premiers partis ; ils font une petite entorse à l’itinéraire de la Caravane en se dirigeant vers Meknès, où ils ont prévu de retrouver la sœur d’un des leurs (la sœur de Guilhem). Ils nous rejoindront à Agadir.
Les NPDC aussi auraient dû s’éloigner de la Caravane pour se rendre à Safi ; ville jumelée avec Lille. Au lieu de ça, c’est la Caravane au complet (moins les Midi-Py) qui s’embarque vers la ville.
Cependant, ils y resteront trois nuits de plus que le reste de la Caravane, qui reprendra la route dès le lendemain vers Agadir.
La route a été moins longue qu’à l’accoutumée. En revanche, on a senti que la température avait grimpé de quelques degrés. Une fois arrivés à destination, nous avons dû attendre encore quelques instants que les rescponsables scouts locaux viennent nous chercher. Nous n’avons, en effet, pas réussi à trouver tout seul. L’endroit prévu est l’APSM, l’Association des Paralysés du Sud Maroc. Nous nous installons et découvrons des lits, des vrais ! Pas que le confort nous ait manqué, mais il faut concéder que les matelas ont fait plaisir à tout le monde.
Après quelques instants de repos accompagnés de thé à la menthe et de pâtisseries orientales, nous voilà partis pour le centre de
Safi où nous sommes attendus par tous les scouts locaux. Au programme : chants, lâchers de colombes et de pigeons, concert de Gnaoua (musique traditionnelle). A la suite de toutes ces festivités, nous sommes montés dans notre bus pour nous rendre au restaurant, et avec nous (dans le bus !) sont venus les scouts de Safi : nous étions 68 au total ! On peut dire que le concert s’est poursuivi dans le bus ! Tout le monde y poussant la chansonnette. Au restaurant, nous avons pu manger des plats traditionnels ; en entrée : la herira (soupe traditionnelle marrocaine), et en plat principal : un tajine sardines. A la fin du repas, nous sommes repartis - moins nombreux – vers le centre APSM, où nous avons tranquillement pu finir la soirée, et nous initier aux pratiques locales : henné et port de vêtements traditionnels (keftan).

Le Croissant Rouge Marrocain accueille la Croix Rouge francaise


Partis à 9h30 avec l’ambulance flambant neuve du Croissant Rouge Marocain (CRM), les quatre caravaniers de la Croix Rouge française (CRF) sont retournés à la délégation locale de Rabat pour former une quarantaine de volontaires- dont une grosse trentaine de filles à l’animation du Raid Cross. Les jeunes correspondants se sont montrés très attentifs, et échangés avec eux. Ceci s’est avéré enrichissant, les différences culturelles et linguistiques révélant un nouveau challenge.
Après nous avoir offert un savoureux tagine, nos collègues du CRM nous ont fait visiter leur siège national. Installés dans un ancien palais, leurs bureaux jouxtent des salons de réception dignes de mirages pour des caravaniers à la recherche de fraîcheur et de repos ! Il nous a cependant du poser le verre de thé à la menthe pour mener à bien notre mission première : diffuser le DIH.
Le pari fut relevé dans les jardins de la préfecture où le CRM s’était rendu en force. Organisés avec des animateurs, des participants et quelques rabatteurs, ils ont assuré le dynamisme et la réussite des activités pour la paix. Alors que la musique rythmait l’après-midi, les NPDC remplissaient consciencieusement leur drapeau au grès des passages. Les Catalans, toujours mobiles, ont improvisé des jeux de danse avec les Midi-Py qui attendaient 17h pour faire leur spectacle. Cette représentation, une fois de plus très différente des précédentes, a captivé un public hétéroclite.
A 18h, nous sommes rentrés, les traits tirés, les pieds poudreux, dans l’immense salle de la préfecture. Tous assis autour des tables disposées en « U », avec les petits micros devant nous et les grands écrans plasma derrière, nous avons rapidement vidé nos bouteilles d’eau perso et bu le discours du préfet. Accompagné du conseiller culturel de l’ambassade de France, il a rappelé l’importance de notre démarche de paix et souligné la fratrie qui unissait les différentes associations représentées. Puis nous nous sommes levés comme un seul homme pour nous rapprocher du pantagruélique buffet qui faisait face au portrait du roi.
Une fois la dégustation et les photos finies, nous sommes rentrés au local scout pour profiter de la « soirée couscous » (non, nous ne passons pas notre temps à manger !). Tous prêts à utiliser les couverts locaux (main droite), certains ont regretté cet excès de zèle qui a décimé un bon tiers des caravaniers le jour suivant… les couche-tard ont savouré leur dernière nuit dans la capitale pour se marquer au henné ; la soirée s’est poursuivie en buvant un thé sur une plage, à Saint-Germain en Laye. Certains se seraient presque crus chez eux… jusqu’à ce que le sable dans les pieds, le henné qui brûle, le thé chaud dans les mains, la langue arabe qui chante de tous côtés nous rappellent l’agréable décalage.

Arrivée à Rabat : le dépaysement est complet


Ce qui est formidable avec le Maroc, et plus généralement avec l’Afrique, hormis son étincelant soleil et la pureté de ses couleurs, c’est certainement son insouciance oscillant entre naïveté et bonheur. Alors que le stress est notre plus fidèle compagnon, il fut salvateur pour nous de goûter à cette joie de vivre. Rabat a offert aux caravaniers de riches découvertes culturelles.

Arrivés dans la banlieue de la capitale marocaine vers 23h, il a rapidement fallu revoir notre copie. Le centre scout de la Mamoura, notre point de chute, ne pouvait nous ouvrir ses portes fautes de place. On change donc pour, quelques kilomètres plus loin, être accueilli au centre national des scouts Hassania, dans un quartier de Rabat. Adaptation, flexibilité…

Notre repas fut bref, l’installation rapide, et bientôt on entendit plus que le chant des grillons.
La première journée à Rabat fut volontairement plus légère que le rythme global des dix dernières. Toutes les équipes avaient besoin de repos et de liberté. C’est en petits groupes que les éclaireurs sont partis vers la Medina, en bus, à
pied ou en taxi ; visiter les souks parfumés, les ruelles colorées ou
les avenues fastueuses ; découvrir les joies culinaires que sont les tajines de viandes au citron et aux amandes, les grillades de crevettes et de poisson… Rabat est une ville généreuse.
Les membres de la Croix Rouge, quant à eux, firent leur première rencontre avec les dirigeants locaux du Croissant Rouge. Découverte des locaux, du matériel de secourisme, des équipes de formation et enfin visite de la ville de rigueur. La réussite de ce premier contact augure des merveilles pour le déroulement des activités du lendemain.
Lorsque tous les caravaniers furent réunis en début de soirée devant les plats concoctés pour l’occasion par les cuisinières marocaines, on échange les premières impressions sur cette cité qui réveille décidemment tous
les sens. Cette fois, c’est bon, le dépaysement est complet.