Il a plu toute la nuit sur l’île de Gorée et ce n’est pas plus mal pour dormir, la fraîcheur a permis à tous les caravaniers de se reposer. Réveil en douceur ; pendant le petit-déjeuner, une bonne tasse de café et à 9 :00 heures les ateliers de compétences commencent. Chaque délégation est répresentée dans chacune des témathiques proposées : la compréhension de l’autre, le conflit, les stéreotypes et le racisme.
L’atelier de la compréhesion de l’autre est parti du principe que notre vision du monde est influencée par notre culture qui a progressivement façonné notre identité culturelle. À travers les commentaires d’un proverbe amérindien : « Vous ne pouvez pas juger une personne avant d’avoir parcouru cinq kilomètres dans ses mocassins » nous arrivons à la conclusion que la communication entre personnes et cultures différentes requiert un effort tout particulier.
Dans l’atelier appelé « Conflit » les caravaniers s’assoient en cercle, un doit dessiner un concept (guerre, violence, répression, joie, agression, paix, éducation,…) et le faire deviner aux autres. Les participant brisent la glace et sont prêts à répondre à la question de l’animateur qui demande ce qu’ils comprennent quand on leur dit violence et de donner des exemples concrets.
L’animateur s’appuie sur ces exemples pour exposer les concepts de violence directe, violence verbale, violence structurelle, violence culturelle, violence active, violence passive. Le débat ne se fait pas attendre !
Ensuite l’animateur demande ce qu’ils comprennent quand on leur dit « paix ». En partant des idées des participants nous arrivons à établir différents types de paix (positive, négative, conflit, conflit latent). Le débat se passionne mais il est bientôt le temps de finir en nous interrogeant: est ce que je dessinerais la même chose maintenant ?
Dans l’atelier sur les stéréotypes l’animateur nous embarque à bord du train l’EXPRESS, pour un périple de plusieurs jours. Nous voyageons dans un compartiment couchette que vous devez partager avec trois autres personnes.
On nous donne une liste d’une quinzaine de personnage et nous devons choisir trois avec lesquels on veut partager le voyage et trois avec qui on ne partirait pas. A travers la mise en situation on réflechit sur nos pensées, nos préjugés et la manière dont nous forgeons nos opinions.
Dans l’atelier sur le racisme nous nous installons en cercle. Chaque membre du groupe doit présenter une blague, un dessin humoristique, une caricature ou un dicton au sujet d’un étranger, d’une personne de race, d’un groupe ethnique, d’une culture ou d’un pays différent. Chacun à son tour, les participants racontent leur blague : le débat qui s’en suit nous sensibilise au respect et à la reconnaissance mutuelle des cultures.
À la fin des ateliers des participants des différents groupes se retrouvent dans les salles à manger (repas pile à l’heure) et la dicussion autour des différents aspects à travailler pour vivre en paix se poursuit. Une bonne heure de siesta et nous nous retrouvons en petit groupe pour rédiger quatre messages : a destination des jeunes, des adultes et responsables, des parents et des autorités qui forment la déclaration présentée à la fin de cette newsletter.
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